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Biocides Inquiétudes sur une cargaison de maïs traitée à la phosphine

L’arrivée le 15 décembre à Brest d’une cargaison de 25 000 t de maïs destinée à l’alimentation animale et traitée à la phosphine, un produit antiparasitaire toxique, suscite l’inquiétude.

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Le traitement de la cargaison à la phosphine, antiparasitaire toxique, suscite l’inquiétude des associations de soutien aux victimes des pesticides. Battant pavillon des Bahamas, le « ornak », un cargo long de 229 m, propriété d’un armement polonais avait embarqué les 25 000 t de maïs au port de Constanta en Roumanie.

Procéder rapidement à des analyses

« Nous demandons que les autorités fassent procéder le plus rapidement possible à des analyses des céréales, mais surtout de l’air », là où est encore stockée une partie de la cargaison, ainsi que dans les usines de fabrication d’aliments du bétail, où le maïs doit être transformé, ont expliqué, lors d’une conférence de presse, Serge Le Quéau, de l’Union Solidaire Bretagne, et Michel Besnard, président du Collectif de soutien aux victimes des pesticides.

La fiche technique de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) décrit la phosphine (PH3) comme suit : « gaz extrêmement inflammable, provoque des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves, mortel par inhalation, très toxique pour les organismes aquatiques ». Alertées mercredi, les autorités se sont engagées à faire procéder à des analyses dans les meilleurs délais, a indiqué Serge Le Quéau.

De nombreuses professions exposées

Plusieurs catégories de professions sont susceptibles d’être exposées à ce produit, utilisé pour empêcher l’altération de la marchandise pendant le transport, en tuant notamment les insectes : marins, docks, ouvriers des usines d’aliments, chauffeurs amenés à transporter le maïs puis l’aliment jusqu’aux fermes, agriculteurs, riverains… « Tout ça finit dans la chaîne alimentaire », s’est inquiété René Louail, ancien conseiller régional de l’EELV.

Environ 4 000 tonnes de cette cargaison sont en cours d’acheminement vers l’usine Nutrea (Groupe coopératif Triskalia) à Plouisy, près de Guingamp, mais plusieurs autres usines de Bretagne sont également concernées, ont précisé les intervenants.

Avec l’AFP

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